De quoi meure-t-on le plus en France aujourd’hui ? Les chercheurs du CépiDC-Inserm (qui établissent les causes médicales de décès) ont livré les conclusions de leur étude publiée le 12 novembre dernier dans le Bulletin épidémiologique hebdomadaire de Santé publique France.

Pour les scientifiques en charge de cette analyse, il s’agirait du cancer, et notamment celui du poumon chez la femme et celui du pancréas et du cerveau (tous sexes confondus) qui ont davantage augmenté ces 20 dernières années.

Selon les chercheurs, le cancer du pancréas a augmenté en 16 ans pour les deux sexes et le cancer du cerveau a augmenté sur la deuxième période, à savoir entre 2008 et 2016, dans un contexte « d’essor des technologies liées aux radiofréquences ».

Également, la mortalité par mélanome augmente chez les hommes mais reste stable chez les femmes, alors que la prévention pour lutter contre le cancer de la peau est de plus en plus visible et médiatisée.

Avec près de 59 000 nouveaux cas de cancer du sein par an et plus de 12 000 décès annuels, ce type de cancer est le plus fréquent chez les femmes, avant celui du poumon.

Le nombre de nouveaux cas – tous cancers confondus – est stable chez l’homme (+0,1 % par an) alors qu’il s’accroît chez la femme (1,1 % par an). Mais ce n’est pas tout, le rapport indique également que « les taux de mortalité par cancer ont diminué de façon plus prononcée chez l’homme entre 1990 et 2018 (à savoir -1,8% par an chez l’homme et -0,8 % par an chez la femme). »

D’autre part, le taux d’incidence du cancer du pancréas est plus élevé chez les femmes (+3,8 % par an contre +2,7 % chez les hommes) engendrant également une hausse de la mortalité chez elles (+1,2% par an).

Enfin, le taux de cas de cancer du foie diagnostiqués annuellement progresse plus rapidement chez les femmes (+3,5 % contre 1,6 % chez l’homme).

Après une primière baisse constatée dans les années 1990, le taux de mortalité liée au Sida continue à diminuer sur les 16 dernières années, notamment en raison d’une meilleure prévention et surtout, des progrès de la médecine dans la mise en place de nouveaux traitements. Ainsi, en 2016, les chercheurs recensent 300 morts du Sida contre 4 800 en 1994.

Enfin, les décès par suicide sont en déclin passant de 11 400 en 2006 à 8 500 en 2016. Autre point souligné : les chercheurs indiquent une forte réduction de la mortalité par accidents de de la route, notamment grâce à la mise en place de radars automatiques.